Cancer Colorectal – CSSS Projet Pilote – Canada



Le CSSS veut mener un projet-pilote

Pour le dépistage systématique du cancer colorectal

Moyennant certaines conditions financières, le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) d’Arthabaska-et-de-l’Érable souhaiterait faire partie de ces cinq établissements prêts à participer à un programme-pilote de dépistage du cancer colorectal.

Il a jusqu’au 16 juillet pour soumettre son «dossier» au ministère de la Santé et des Services sociaux, Josée Simoneau, directrice du programme de santé physique du CSSS, s’attendant à ce que le ministre désigne les cinq établissements en septembre.

Dès 2008, parce que le cancer du côlon était celui qui affectait le plus de personnes sur son territoire, le CSSS d’ici avait présenté à l’Agence régionale un programme de dépistage systématique auprès des personnes de 50 ans et plus.

C’est l’élaboration de ce projet local qui aurait incité le ministère à poser aujourd’hui les premiers jalons d’un programme québécois, soutient Mme Simoneau. À l’époque, en 2008, le CSSS constatait, sans pouvoir se l’expliquer, que le nombre de cas de cancer colorectal était, ici, proportionnellement plus important qu’en moyenne en Mauricie et au Centre-du-Québec. Entre 2000 et 2004, 69 nouveaux cas étaient dépistés annuellement, une augmentation de 18% par rapport aux années précédentes.

Pour obtenir l’autorisation de dispenser un programme de dépistage systématique, le CSSS devra se conformer à certains critères, explique encore Mme Simoneau. «Il y a des normes concernant les procédures d’appel, d’accueil et de préparation des patients.»

Si le CSSS était choisi, il devrait, entre autres, augmenter la cadence des examens de coloscopie. Actuellement, 12 patients par jour, cinq jours par semaine, se soumettent à cette intervention permettant d’examiner le côlon à l’aide d’une caméra. «Il nous faudrait atteindre 15 patients par jour», souligne Mme Simoneau.

En juin dernier, se réjouissant de cette décision de Québec de lancer un projet pilote, l’Association canadienne du cancer colorectal, rappelait que cette maladie, diagnostiquée précocement peut être évitée ou guérie dans 90% des cas. Des 5 900 qui reçoivent ce diagnostic annuellement au Québec, 2 500 en succomberont, déplore l’Association.

La survenue de cas de cancer colorectal dans sa famille et la présence de sang dans les selles constituent deux signaux d’alerte pour le cancer du côlon ; on parle alors de risques élevés. Le programme de dépistage systématique comprendrait des tests initiaux comme la recherche de sang occulte dans les selles. Il faudrait d’abord s’assurer que la coloscopie est accessible à ces patients dont les analyses ont révélé la présence de sang.

Lancer un programme de dépistage systématique nécessiterait l’ajout de ressources financières, précise la directrice du programme de santé physique. «L’équilibre budgétaire est déjà, actuellement, difficile à maintenir», souligne Mme Simoneau.

En soumettant son dossier de «candidature» au ministère, le CSSS espère que le ministère prévoit allouer un budget pour dispenser ce programme expérimental.

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Hélène Ruel – http://www.lanouvelle.net